Le Tréport, 5 avril 2012. 5h17
La nuit couche le corps contre soi,
elle se souvient de tout, avec des chagrins, des lenteurs :
ce sont clartés qui se fatiguent,
mains grises qui ne se réchauffent plus.
Notre histoire désormais ne fait pas plus de bruit
que les pages d'un livre que l'on tourne.
On ressemble un peu à la pluie quand le temps a passé.
Sur un quai, l'on espère encore et l'on prend froid :
on attendra longtemps pour rien, le retour de l'enfant que l'on fut.
On sait que l'heure viendra de grimper dans la barque
C'est pourquoi on s'attarde.
L'écrivain imaginaire. Jean Michel-Maulpoix