Stella-Plage, 2 août 2011
Tu me disais hier, mon enfant :
– Cher père, tu ne fais pas assez de livres
comme Conscience.
Ce à quoi je t’ai répondu :
– Ordonne : tu sais bien que je fais tout ce que tu veux. Explique-moi le livre que tu désires, et tu l’auras.
Alors, tu as ajouté :
– Eh bien ! je voudrais une de ces histoires de ta jeunesse, un de ces petits drames inconnus du monde, qui se passent à l’ombre des grands arbres de cette belle forêt dont les profondeurs mystérieuses t’ont fait rêveur, dont le mélancolique murmure t’a fait poète; un de ces événements que tu nous racontes parfois en famille, pour te reposer des longues épopées romanesques que tu composes ; événements qui, selon toi, ne valent pas la peine d’être écrits.
Moi, j’aime ton pays, que je ne connais pas, que j’ai vu de loin à travers tes souvenirs, comme on voit un paysage à travers un rêve !
Avant le récit, Catherine Blum, Alexandre Dumas.