Tu baignes dans le songe, tu perds pied en toi-même.
Ta pensée est sans fond. Le temps te creuse et te ravine.
Tu voudrais faire escale sous un azur nouveau.
Tu voudrais t'asseoir au fond de la mer, comme les dieux installés dans le ciel, en rond autour d'un puits dont ils remontent, de temps en temps, une âme, un regard d'homme, un coeur de femme, ou quelques livres très anciens dont l'encre violette a pâli.
Tu es un puits de chair plein de chimères.
Adresse au nageur, Jean-Michel Maulpoix