Lundi 28 mai 2012, 21h02
D'autres ont pris la pioche et creusé.
Ils ont dissimulé le visage sous la terre.
Avant de s'en aller, chacun de nous jeta des fleurs à son tour.
Il se répétait que mourir n'est que franchir la porte, descendre dans l'escalier,
et tourner le coin de la rue.
Les mots, les morts, ont le même trou. La même odeur et la même encre.
Très loin, là-haut, peut-être, les anges, et l'azur pour mémoire.
Ce ne fut qu'une poignée d'herbe, c'est tout le coeur qui a brûlé,
c'est tout le coeur qui a pris froid.
L'écrivain imaginaire, Jean-Michel Maulpoix