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Prince du Rêve

Prince du Rêve

 

 

O Redon Les yeux clos 1890

 

 

 

Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être

dans un plein repos, sans passions ...

Il sent alors le néant, son abandon, 

son insuffisance, sa dépendance,

son impuissance, son vide. 

Incontinent, il sortira du fond de son âme l'ennui, 

la noiceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. 

 

Pascal. 

Préf. de A REBOURS, Joris-Karl Huysmans. 1884


 

Odilon Redon14

 

 

 

 




 

 

O Redon La cellule d'or 1892

 

 

O redon Profil de lumière

 

 

 


 

archange

 

 

 

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temps

 

 masque blanc

 

 

 

 

Arthur Rimbaud
Ophélie

 

I

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

 

II

O pâle Ophélia! belle comme la neige!
Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu!

 

III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

Arthur Rimbaud (1854 - 1891), Poésies (1895), Ophélie (1870).

 

 

fleurs bleues

 

 

 la mort d'Ophélie

 

 

- Les Yeux clos

1890, peintures

 

- Ophélie ou L'enfant prédestinée, 

1905

 

- La Cellule d'Or

1892, Pastel, peinture à l'huile

 

- Profil de Lumière : profil de femme voilée

vers 1885-1890, fusain.

 

- L'Archange Raphaël quittant la famille de Tobie

d'après Rembrandt Harmensz van Rijn

 

- Nocturne

carton

 

- Le regard

huile sur toile

 

- Le char d'Apollon

Pastel

 

- Fantaisie : éclatement orange et bleu, sur fond sombre

Pastel 

 

- La coquille : en bas à droite, petit coquillage, dans l'ombre

1912, pastel 

 

- Femme cousant près d'une fenêtre

dessin

 

- Armure

fusain

 

- Ophélie, la cape bleue sur les eaux

huile sur toile, 1900-05

 

- Ophélie au milieu des fleurs

pastel, 1905-08

 

- la Mort d'Ophélie

1905